Baudouin de Ford, archevêque de Cantorbéry.

Né d'une famille pauvre, Baudouin devint, grâce à la protection de l'évêque d'Exeter, un homme d'une doctrine, d'une éloquence, d'une prudence éminentes, tout en demeurant modeste, sobre et silencieux. Il enseigna à Exeter à partir de 1135 environ. En 1161 il fut nommé archidiacre de Totnes, mais en 1169 il résigna cette charge.
Il prit à ce moment l'habit cistercien au monastère de Ford en 1169, et en 1175 il en fut élu abbé.
Après 11 ans de vie cistercienne, il fut nommé évêque de Worcester en 1180, puis archevêque de Canterbury et primat d'Angleterre en 1184. Il fut également nommé légat du Saint-Siège. Il accompagna Richard Coeur de Lion à la croisade et mourut à Tyr, en Syrie, le 16 octobre 1190.
Il ne se départit jamais de sa bonté naturelle et laissa la réputation d'un homme rempli de mansuétude et enclin à pardonner.
Prélat d'une éloquence rare, il laissa des écrits qui témoignent d'une science éclairée. Le plus remarquable de ses ouvrages est peut-être son traité de la vie commune, "Amour de la communion et communion d'amour". Il est également l'auteur d'un "Traité sur le sacrement de l'autel".

Il fait partie de ce qu'on appelle quelquefois la "seconde génération" des auteurs spirituels cisterciens, avec Gilbert de Hoyland, Amédée de Lausanne et Isaac de l'Etoile.

Chronologie Cistercienne