L'Abbaye de Port Royal

Monastère de moniales fondé en 1204, sur les conseils d'Eudes de Sully, évêque de Paris, en vallée de Chevreuse, au Sud de Paris. Le monastère fut placé sous la juridiction du monastère cistercien des Vaulx de Cernay. Dans ses premières années, le monastère attira des vocations sérieuses et devint une communauté prospère et nombreuse. La Commende fit à Port-Royal les mêmes dégâts que dans biens d'autres monastères au XVIème et XVIIème siècles. Ainsi, en 1599, comme il n'était pas rare sous Henri IV, une fillette de sept ans fut nommée assistante de l'abbesse âgée, Jeanne de Boulehart. Cette fillette était Jacqueline Arnauld (1591-1661), seconde fille et troisième enfant d'un riche avocat de Paris.

Suite à un sermon donné par un capucin à Port-Royal, l'abbesse, âgée alors de 18 ans, se convertit. Elle inaugura sa réforme par la scène rendue célèbre par ses futurs admirateurs et connue sous le nom de " la journée du guichet ". Le 25 septembre 1609 elle ferma les portes du monastère à sa famille, et rétablit ainsi la règle de la clôture. Elle restaura également, dans la lignée des réformateurs cisterciens de l'époque, le silence, l'abstinence, la pauvreté et le chant de l'Office divin à des heures régulières de jour comme de nuit.

La réputation de Port-Royal grandit et les vocations affluèrent. En plus des moniales, il faut mentionner les " solitaires de Port-Royal ", un groupe de disciples de Saint-Cyran. Une partie de leur vie était consacrée au travail et grâce à leurs efforts, le monastère et ses environs qui avaient été très négligés et envahis par les roseaux, furent remis en état. Ces solitaires étaient en même temps les conseillers et confesseurs des sœurs.

Il faut nommer, outre l'Abbé de Saint-Cyran (1581-1641) confesseur des moniales à partir de 1636, Arnauld d'Andilly (1588-1674) et Antoine Le Maître (1608-1658).


Chronologie Cistercienne