La réforme à Port Royal

Face à la réputation de la réforme, avec l'aide de Sébastien Zamet, évêque de Paris, naquit le projet de fonder un nouvel ordre. Une maison fut trouvée Faubourg Saint Jacques à Paris, et la communauté s'y transféra pour se mettre sous la juridiction de l'évêque Zamet. Les moniales se trouvèrent compromises lorsqu'en 1661, par ordre du vicaire général de Paris, tous les religieux furent invités à signer un formulaire condamnant cinq propositions tirées de l'Augustinus de l'évêque d'Ypres Jansenius. Les moniales refusant de signer le formulaire, furent envoyées à Port Royal des Champs avec toutes les réfractaires. Le monastère fut placé sous interdit et les sacrements furent refusés aux sœurs. Lorsqu'en 1669 la " paix de l'Eglise " fut accordée, l'interdit fut levé, mais les deux communautés des Champs et de la Ville étaient séparés et ne purent plus se réunifier, les sœurs de Paris ayant signé le formulaire. En 1679 les attaques contre Port Royal des Champs reprirent. En 1705, suite à la bulle de condamnation du jansénisme, demandé par Louis XIV à Clément XI, les moniales furent dispersées. En 1710 le monastère fut complètement détruit.

Du point de vue monastique, ce fut une réussite, mais sous diverses influences la réforme dériva de plus en plus loin de l'ordre et même de l'Eglise hiérarchique en France.

Port Royal de Paris, qui succéda en 1706 à Port Royal des Champs, mena une existence obscure, mais déploya assez de force spirituelle pour survivre durant la Révolution, à Paris même jusqu'en 1841, puis à Besançon, et enfin à la Grâce-Dieu à partir de 1927.


Chronologie Cistercienne