Bienheureux Alcuin.

Parent de Saint Willibrord, Alcuin naquit d'une famille anglo-saxonne en Northumbrie. On ne connaît exactement ni le lieu ni la date de sa naissance. Alcuin fut élevé à l'école épiscopale renommée d'York, qui possédait, outre les œuvres de Pères et des Docteurs, les écrits des philosophes et poètes païens, tels que Pline, Aristote, Cicéron, Virgile, Boèce, etc.…
On pense, depuis Mabillon (vers 1630), que Alcuin fut moine bénédictin de l'abbaye d'York fondée dans la tradition de Saint Benoît Biscop. Alcuin fut ordonné diacre, à une date inconnue, et resta diacre toute sa vie. Sous l'archevêque Aelbert, Alcuin fut appelé à diriger l'école cathédrale d'York, qui était devenue le principal centre intellectuel de l'Europe.
A la mort d'Aelbert, son successeur Eanbald, envoya Alcuin à Rome pour solliciter pour lui-même (Eanbald) la pallium. Pendant ce voyage, Alcuin rencontra Charlemagne à Parme en 781. Une fois sa mission pour l'archevêque d'York terminée, Alcuin se fixa près de l'empereur, de 782 à 790. Il fut doté des abbayes de Ferrières et de Saint Loup de Trèves. Alcuin s'employa aussitôt à ranimer le culte des lettres, dont la disparition inquiétait Charlemagne. Il dirigea également l'école du palais.
En 796, Alcuin avait obtenu du roi des Francs, l'abbaye Saint Martin de Tours. Il travailla à la faire revivre, à partir de l'an 801, avec le concours de Benoît d'Aniane, ancien maître de l'école du palais de Pépin le Bref. Alcuin établit à Tours une école renommée, où il fit venir quelques-uns de ses anciens élèves d'York.
Alcuin mourut le 19 mai 804 à Troyes. Son disciple Raban Maur devait l'inscrire comme saint dans son martyrologe. Mais on ne connaît aucune mention d'un culte public à son sujet… Il est possible que le moine anglo-saxon participa à l'auréole décernée à Charlemagne…