Saint Amand, évêque de Maastricht.

Amand naquit en Vendée du Nord, à la fin du VIème siècle, et se sentit appelé très jeune à la vie religieuse. Il était attiré par la spiritualité celte et rejoignit sur l'île d'Yeu une petite communauté d'ermites. Ses parents le firent revenir chez eux, mais Amand s'enfuit à nouveau, pour rejoindre le clergé de Tours. De là, à l'exemple des moines irlandais, il partit pour Bourges où il vécut en reclus près de la cathédrale. Toujours selon la tradition celte, Amand décida ensuite de faire le pèlerinage à Rome où il visita les principales églises.
Encouragé par le pape, sous l'inspiration de Saint Pierre qui lui serait apparu en songe, Amand retourna en Gaule, en vue de ré-évangéliser le Nord de cette région, revenue au paganisme après les invasions du Vème siècle.
Nommé évêque sans siège fixe vers 635, Amand parcourut la région au Nord d'Arras, entre la Scarpe et l'Escaut. Il construisit un monastère sur l'Elnone, affluent de la Scarpe, qui s'appela par la suite Saint Amand. De là, Amand évangélisa plus au Nord. Il fonda le monastère de Saint Pierre au Mont Blandin, qui fut à l'origine de la ville de Gand. Plus tard il fonda, également à Gand, le monastère qui s'appela par la suite Saint Bavon, du nom d'un des disciples d'Amand.
Il poussa ensuite jusqu'à la presqu'île de Koloès, qui fut le premier centre de la ville d'Anvers.
En 647, à la mort de Jean l'Agneau, évêque de Maastricht, Amand fut proclamé à ce siège, contre son gré, nous disent les biographes. De là il poussa jusqu'au Danube afin de réaliser le projet de Colomban de convertir les peuples slaves. N'obtenant pas les résultats souhaités, ni la palme du martyre, Amand revint dans les régions qu'il avait évangélisées auparavant. Il s'installa pour finir sa vie, dans le monastère d'Elnone, et c'est là qu'il mourut le 6 février 674 ou 675.