Saint Antoine, Père des moines.

La « Vie d’Antoine », écrite par Saint Athanase d’Alexandrie, fut composée à l’intention des premiers moines occidentaux qu’Athanase rencontra lors de son exil à Trèves. Cette Vie fut immédiatement traduite en latin, sans doute par quelques disciples d’Antoine. Sous cette double forme, grecque et latine, elle fut partout diffusée et constitua, en quelque sorte, la charte fondamentale du monachisme.
Antoine naquit vers l’an 250, dans une famille rurale aisée. Orphelin à l’âge de 18 ans, il entendit un jour lire à l’église l’appel du Christ au jeune homme riche : « Si tu veux être parfait, va, vends tout ce que tu possèdes, puis viens et suis-moi » (Matthieu 19,21). Antoine se dépouilla aussitôt de ses biens, confia sa jeune sœur à une communauté de vierges, et se mit à l’école des ascètes du voisinage.
Il se perfectionna dans la vie monastique en recueillant, tel une abeille, la vertu dominante de chacun de ses frères du désert. Puis, le premier, il s’enfonça toujours plus profondément dans le désert pour choisir finalement une grotte de la montagne dominant le désert proche de la Mer Rouge. De nombreux disciples s’établirent aux alentours, et beaucoup de laïcs vinrent solliciter son aide et ses conseils spirituels. Il devint ainsi le “père des moines et le premier abbé”.
Deux fois il quitta sa solitude : pour encourager les chrétiens lors de la persécution de Dioclétien, et pour soutenir contre l’hérésie arienne son évêque, Saint Athanase d’Alexandrie.
Toute la vie d’Antoine démontrait la vérité de l’axiome sans cesse repris par Athanase et par l’ensemble des Pères de l’Eglise : « Dieu s’est fait homme, afin que l’homme devienne Dieu ».
Antoine mourut en 356.