Bienheureux Gérard, frère de Saint Bernard.

Gérard s'opposa quelque temps aux sollicitations de son frère Bernard, qui souhaitait l'emmener avec lui pour entrer à Cîteaux. Comme Bernard le lui avait prédit, il fut blessé, fait prisonnier, puis délivré miraculeusement.
Il suivit donc Bernard à Cîteaux, puis à Clairvaux dont il devint le cellérier intelligent et dévoué. Soucieux de la tranquillité de son frère, il prenait sur lui la plupart des affaires courantes afin de laisser son abbé à sa contemplation.
Il tomba malade durant un voyage en Italie, fut guéri par les prières de Bernard, put regagner Clairvaux, mais ne tarda pas à quitter cette terre dans les plus vifs sentiments d'allégresse.
Il dit sur son lit de mort : " Seigneur, tu sais que j'ai toujours souhaité la paix, pour garder mon âme et m'occuper de toi ; mais j'ai toujours été pris par les affaires, par amour pour toi, par mon obéissance et ma tendresse pour mon frère et abbé ".
C'était le 13 juin 1138.
Bernard, qui avait présidé les funérailles de son frère sans une larme alors que tous pleuraient, ne put se contenir davantage et, au chapitre, poursuivant l'explication du Cantique des Cantiques, il laissa libre cours à son chagrin.

Texte de Saint Bernard sur son frère Gérard