Bienheureux Guerric, abbé d'Igny.

Ecolâtre de Tournai, il fut gagné par la parole de Saint-Bernard et entra à Clairvaux où il mena une vie très sainte. Nourri de la doctrine de Saint Bernard, il se montra digne d'un tel père, au point d'être appelé "son fils de prédilection". Après dix-sept années, Guerric fut choisi comme abbé de d'Igny par les soins de Bernard. L'élu accepta la charge avec humilité et s'appliqua, en toute charité, à servir plus qu'à présider. La faiblesse de sa santé l'empêchant de donner l'exemple du travail manuel, il y suppléait largement en rédigeant pour ses frères des sermons sur des sujets spirituels, tout assaisonnés d'humilité et de charité. Saint Louis-Marie Grignon de Montfort s'est inspiré du bienheureux Guerric dans son exposé de la maternité spirituelle de Marie.
Guerric mourut en 1157. Sur son lit de mort, il exigea qu’on brûlât son oeuvre écrite : heureusement, on en avait déjà transcrit des copies !
Léon XIII a confirmé le culte immémorial qui lui est rendu.
Guerric fait partie de ce qu'on appelle quelquefois la "première génération" des auteurs spirituels cisterciens, avec Saint Bernard de Clairvaux, Bienheureux Guillaume de Saint Thierry et Aelred de Rievaulx.