Saint Gwénolé, fondateur de Landévennec.

Né vers 462 en Armorique, où ses parents avaient émigré quelques années auparavant, Guénolé fut offert comme enfant oblat à l'abbaye de Lavré sur l'île de Bréhat. C'est de là que Guénolé partit fonder l'abbaye de Landevennec. Celle-ci était, avec Lavré, la plus ancienne abbaye de Bretagne.
Il mourut, dans cette abbaye, à la fin de la Messe qu’il venait de célébrer. C'était le 3 mars 529 ou 532.
En 818, le monastère fut donné par Louis le Débonnaire aux bénédictins, et dès lors, ceux-ci inscrivirent le nom de Guénolé dans leurs martyrologes.
En 914, les pirates normands ayant brûlé et détruit l'abbaye de Landevennec, les moines prirent la route de l'exil avec les reliques du saint fondateur qu'ils eurent grand-peine à sauver. A l'autre extrémité de la Bretagne, dans la Loire-Inférieure, une petite paroisse du nom de Pierric, a gardé le souvenir de leur passage. Les moines se dirigèrent vers le nord-est de la Gaule : ils cherchaient un port peu éloigné de la Grande-Bretagne pour se rendre en ce pays avec leurs reliques. Après avoir traversé la Seine, la Somme, puis une rivière moindre appelée l'Authie, ils s'arrêtèrent près de l'embouchure de la Canche, où s'élevait, sur la rive gauche, l'abbaye de Saint-Judoc, d'origine bretonne. Ils vinrent demander aux moines asile et protection. Ils furent bien accueillis, et furent présentés à Helgaud, comte de Ponthieu, qui habitait la ville de Montreuil. Quand ils parlèrent de passer en Grande-Bretagne, le comte s'y opposa, et fit les donations nécessaires pour construire une église et une abbaye pour abriter les reliques de Saint Guénolé. Les habitants du pays donnèrent à cette abbaye le nom de Saint-Walois, près de Montreuil (année de fondation : 926).
La crainte des Normands-Danois amena une nouvelle translation des reliques, de Montreuil à l'abbaye Saint Pierre du Mont Blandin de Gand. Cette dernière translation était commémorée le 1er août, d'après les Bollandistes (voir ci-après paragraphe 10.f)