Bienheureux Hélinand, prieur de Froidmont.

Hélinand naquit parents nobles, vers 1171, dans la région des Flandres. Il se fit trouvère par goût de la poésie et de 1a musique et fut très apprécié du roi Philippe Auguste.
Se sentant poursuivi par le Christ, il entra au monastère à l'âge de trente-cinq ans. Dans un dernier poème où il fait ses adieux à son art, il envoie la Mort trouver les amis qu'il a laissés dans le siècle, comme une messagère funèbre pour les arracher par de sages conseils à la vanité et aux plaisirs.
Il fut nommé Prieur de ce monastère, et c'est à ce titre qu'il prononça les sermons au style alerte et châtié, qui ont été conservés. Certains sermons ont été prononcés par lui dans la région de Toulouse où l'évêque, un ancien cistercien, l'avait fait venir pour l'aider dans la Croisade des Albigeois. On retrouve dans ces textes la piété d'un saint Bernard envers Marie, "Avocate de l'Ordre".
Prieur de son monastère de Froidmont, il eut à expliquer la Règle : il met en relief sa valeur et incite ses frères à la pratiquer avec grande fidélité.
Hélinand est également l’auteur d’une Histoire Universelle.
Il mourut à Froidmont vers 1230.