Saint Aelred, abbé de Rielvaux,
auteur spirituel cistercien.

Maria- Gabriella Sagheddu, naquit à Dorgali (Sardaigne) en 1914. A Grottaferrata, près de Rome, le 23 avril 1939, mourait en prédestinée, Sœur Maira Gabriella Saghedu, jeune professe de ce monastère aujourd'hui transféré à Vitorchiano, au diocèse de Viterbe.
La grâce, n'avait semblé d'abord n'avoir aucune prise sur cette petite paysanne sarde, courageuse à l'ouvrage mais têtue et âpre de caractère. Au seuil de sa dix-neuvième année, la mort de sa sœur préférée vint l'ébranler si profondément qu'elle chercha dès lors quel sens donner à la vie.
Trois ans plus tard elle frappait à la porte de Grottaferrata, abbaye humble et pauvre que dirigeait une supérieure exceptionnelle, en correspondance avec l'abbé Couturier en France, ou avec le tout jeune pasteur Roger Schutz, en Suisse. Entre les mains de Madre Pia Gullini, la conversion de Maria, devenue en religion Gabriella, fut si entière, et sa course si droite que bientôt elle ne sut plus résister au moindre appel de la grâce, fût-ce au prix de sa vie.
L'appel revêtit la forme d'un tract pour la Semaine de 1'Unité : « les feuillets œcuméniques » de l’abbé Couturier. Celui-ci encourageait l'offrande de vies obscures et cachées pour la cause de l'Unité chrétienne. Sœur Maria-Gabriella, qui ne comptait pas trois mois de profession solennelle, y entendit une invitation à l'amour parfait et y répondit en ouvrant tout grand son cœur : "Me voici, Seigneur, pour faire ta volonté, pour vivre aussi bien que pour mourir".
Elle se livra à l'Esprit du Christ qui, en retour, s'empressa d'en tirer un chef-d'œuvre de conformité à l'image du Christ. Toujours contente, toujours prête au sacrifice, souriant à ses sœurs, limpide à Dieu, immensément amoureuse de son Christ, qu'elle désirait aimer jusqu'au bout, aimer pour le monde entier.
Elle plut à Dieu, qui agréa l'offrande de ce nouvel agneau pascal. Minée par la tuberculose, c'est au terme d'une douloureuse et longue agonie, irradiée de sérénité que Sœur Maria-Gabriella partit rejoindre son bon Pasteur, au soir du dimanche qui porte ce nom. Elle venait d'atteindre l'âge de 25 ans et ne comptait que quatre années de vie religieuse.
Le Pape Jean-Paul II l'a proclamée bienheureuse le 25 janvier 1983.