Bienheureux Joachim de Flore.

Né en Calabre, Joachim fut d'abord page à la cour de Roger de Sicile. Après un voyage en Terre Sainte, il se fit prédicateur ambulant.
Il entra chez les Cisterciens de Sambucina, puis devint abbé de Corazzo en 1177. Il quitta sa charge et devint solitaire non loin de l'abbaye.
En 1183, il s'installa à Flore avec quelques compagnons. La règle de vie qu'il rédigea était plus rigoureuse que celle des cisterciens, et en 1194 il se sépara pour créer un l'Ordre de Flore. Les Constitutions furent approuvées par le pape Célestin III en 1196. On estime qu'il initia ainsi le premier mouvement de réforme que connut l'Ordre Cistercien dans sa longue existence.
Après sa mort en 1202, l'Ordre continua à prospérer et à fonder de nouvelles maisons, mais uniquement dans la péninsule italienne. Cette vitalité extraordinaire fit que l'ordre compta jusqu'à 40 maisons et quelques monastères féminins vers 1250.
Malheureusement, suite à l'instabilité politique consécutive à la mort de Frédéric II en 1250, suite à l'apparition des ordres mendiants comme les Franciscains, suite à la commende qui fut introduite dans certains monastères...
nombre de monastères vécurent une lente agonie avant leur extinction définitive.
Les quelques communautés qui survécurent se rattachèrent à l'Ordre de Cîteaux en 1570, avec l'approbation du pape Saint Pie V.
Seules Flore et Fonte Laureato subsistèrent à la fin du XVIIIème siècle. Elles disparurent à leur tour sous le régime napoléonien d'Italie (1806-1809).