XVIIème siècle : le siècle des Réformes

Plusieurs mouvements de réforme virent le jour dans la seconde moitié du XVIIème siècle : rétablissement dans les observances, principalement la vie communautaire et l'office divin.

La congrégation des Feuillants fut inaugurée par Jean de la Barrière (1544-1600), abbé de Feuillant, près de Toulouse. Dès 1577 il put réformer son abbaye (reçue en commende) et y introduire une observance dont la rigueur dépassait la Règle bénédictine et les traditions de Cîteaux. Cette réforme attira beaucoup de vocations, et en 1592 le pape Clément VIII érigea les Feuillants en congrégation autonome soustraite à la famille cistercienne.

Le retour à la Règle bénédictine et aux usages de Cîteaux, se manifeste simultanément dans trois abbayes : Clairvaux sous Denis Largentier, abbé de 1592 à 1605, La Charmoye, sous l'abbé Octave Arnolfini (élu en 1598, devint abbé de Châtillon en 1608), et l'abbaye de Prières, en Bretagne, sous le prieur Bernard Carpentier.

Quoique l'abbé commendataire de La Trappe, se soit rallié à la stricte observance bien avant de devenir abbé régulier de son abbaye, il ne tarda pas à mettre en pratique des observances encore plus sévères et à suivre ses propres conceptions de la réforme. Il attira de nombreuses vocations et ne tarda pas à être imité par des monastères comme l'abbaye de Sept-Fons (sous Eustache de Beaufort), Orval (sous Bernard de Montgaillard), Tamié, Châtillon, Perseigne qui suivirent l'exemple de La Trappe, sans pour autant créer une congrégation spécifique dans l'Ordre de Cîteaux.


Chronologie Cistercienne