Saint Bernard, abbé de Clairvaux et docteur de l'Eglise.

Né au château paternel de Fontaines lez Dijon, en Bourgogne, Bernard fut un enfant simple et réservé, pieux, calme, méditatif à un degré surprenant. Novice, il méditait sans cesse cette pensée : " Bernard, pourquoi es-tu venu ici ?". De santé précaire, mais l'âme forte, sans s'épargner en rien, il travaillait sans relâche à mortifier non seulement toute concupiscence charnelle, mais encore les sens qui en sont les instruments. Pendant ses intervalles, sans cesse il lisait, priait, méditait. La Sainte Ecriture était sa lecture préférée, mais en dépit des lumières qu'il y puisait, il soumettait toujours son sentiment à celui des Pères, qu'il lisait humblement.
C'est ce jeune moine frêle que notre Père Saint Etienne, en 1115, mit à la tête des frères destinés à fonder Clairvaux. Doué de dons exceptionnels du cœur et de l'esprit, il charmait et séduisait, et Clairvaux devint bientôt une école de vie spirituelle. En dépit d'une action apostolique hors de pair, l'abbé de Clairvaux consacra tout le temps qu'il pouvait à la formation spirituelle de ses moines et développa sa doctrine dans de nombreux sermons, traités et lettres. Sur ses lèvres, sous sa plume, le péché, la grâce, l'Incarnation, la Rédemption, Marie, le Christ, la vie monastique, la Règle de Saint Benoît, s'harmonisaient en une grandiose synthèse de la tragique histoire de l'homme restauré à la ressemblance divine par la Sagesse incarnée.
A sa mort, plus de sept cents religieux le pleurèrent à Clairvaux et dans les 68 abbayes fondées par Clairvaux.


Bernard fait partie de ce qu'on appelle quelquefois la "première génération" des auteurs spirituels cisterciens, avec Bienheureux Guillaume de Saint Thierry, Bienheureux Guerric d'Igny et Aelred de Rievaulx.