De Bellevaux à La Grâce-Dieu

Suite à la révolution de 1830, et au pillage de l'abbaye par un groupe d'hommes armés ayant à leur tête un capitaine de la garde nationale, la communauté de Bellevaux dut se replier et chercher un refuge qu'elle pensait provisoire, en Suisse. N'ayant pas eu l'autorisation de s'installer dans les environs de La Valsainte, la communauté trouva refuge dans l'ancien couvent des Carmes de Géronde, appartenant à l'évêque de Sion, dans le Valais. Les trappistes passèrent quatre ans sur le rocher de Géronde, jusqu'à ce que la fonte extraordinaire des glaciers des Alpes, en août 1834 ravagea le pays. L'inondation ayant inondé toutes leurs récoltes, les moines choisirent de revenir dans le diocèse de Besançon. Ayant acquis la ferme du Roucheret, dite " l'étable de Bethléhem ", sur le territoire de Malans, on donna à la nouvelle fondation le nom de Val-Sainte-Marie. La communauté de Géronde vint s'y installer en novembre 1834. La communauté comptant quarante membres, il fallut prévoir des constructions complémentaires. Faute de revenus suffisants, les constructions durent être interrompues, et l'on commença les démarches pour trouver un autre lieu pour les moines. En 1844, l'abbaye de La Grâce-Dieu, après avoir été transformée en usine métallurgique, depuis la Révolution, fut mise aux enchères. Grâce à l'intervention du cardinal Mathieu, archevêque de Besançon, les moines de Val-Sainte-Marie ont pu acquérir l'ancien monastère. Un premier groupe de moines arrive en 1845 pour restaurer les bâtiments existants et reconstruire du neuf. L'ensemble de la communauté put s'y installer en 1849.


Chronologie trappiste