L'Abbaye de La Grâce-Dieu

Abbaye cistercienne fondée en 1139 dans le diocèse de Besançon, par l'abbaye de la Charité, fille de Morimond. Le développement reste modeste, et les moines eurent des difficultés financières à plusieurs reprises. L'abbaye fut également à plusieurs reprises dévastée durant les guerres entre 1330 et 1650. Sous la Commende, qui commença lors du rattachement de la Franche-Comté à la France en 1636, les abbés commendataires eurent soin de reconstruire le monastère. Comme l'abbaye était une des plus pauvres de l'ordre cistercien, les abbés ne retiraient guère de bénéfices de cette charge. Déjà pauvre, elle eut encore à souffrir matériellement, lorsqu'en 1757 le torrent de l'Audoux inonda l'abbaye et qu'elle fut pillée peu après. En 1790 les moines durent fuir, et l'abbaye fut vendue, abandonnée puis livrée au pillage. Puis les bâtiments furent transformés en usine.

Lorsque l'abbaye de La Grâce-Dieu, dans le diocèse de Besançon fut mise en vente en 1844, les moines de Val-Sainte-Marie la rachetèrent car ils étaient trop à l'étroit dans l'ancienne ferme qu'ils habitaient. La communauté put s'y installer en 1849, avec Dom Benoît Michel comme abbé.

Ayant pu racheter, en 1861, l'abbaye de Tamié, Dom Michel y envoya un groupe de religieux, avec Dom Malachie Regnauld comme prieur.

Cependant, sous l'abbatiat de Dom Augustin Dupic, les difficultés financières de l'abbaye de La Grâce-Dieu furent telles, que Dom Dupic fut contraint de vendre l'abbaye et ses domaines, en 1909. La communauté partit pour la Savoie, dans l'espoir de pouvoir reprendre l'abbaye de Hautecombe. Ce projet ne pouvant s'exécuter, la communauté fusionna avec le groupe de moines vivant à Tamié. Le titre abbatial de La Grâce-Dieu fut transféré à Tamié, et Dom Dupic devint le premier abbé de Tamié.


Chronologie trappiste